Le Symbole du Premier Degré
Par Vivianne Crowley
version française
Tof
Le Symbole du premier degré, un triangle pointé vers le bas, correspond à l'Elément
Eau. Pour naître, nous devons tout d’abord passer dans les eaux se trouvant dans
le corps de notre mère, le monde du Cercle magique. Dans les mythes et les
légendes l'ombre est souvent liée au poisson.
Jung a beaucoup écrit sur la recherche spirituelle qui est symbolisée dans le
Mythe islamique par le Khidr.
En hébreux, le nom poisson peut se traduire par « Père de l’Ombre ».
Au Tarot, la carte de l'ombre est la Lune Funeste, le chemin entre le monde de
tous les jours et le monde des émotions, un chemin qui est maîtrisé par le signe
astrologique du Poisson. Si le Gardien du Seuil nous parle et nous demande si
nous avons le courage de nous soumettre « à l’épreuve », alors nous devons être
prêts à nous rendre dans le Cercle, c.-à-d. le monde de l’Eau et du courant de
la vie et à nager avec le saumon de la connaissance jusqu’au lieu où il ira
frayer qui est aussi l'endroit d'où vient notre propre Moi.
Quand nous passons la porte étroite, c’est à dire quand nous subissons la
naissance spirituelle de l’initiation et que nous plongeons dans l’inconnu,
alors nous voyons notre propre image, qui se reflète dans l’eau. Mais ce n’est
pas là l’image rayonnante que nous aimons donner de nous mêmes aux autres ;
c’est le côté sombre, que nous cachons, et qui nous attend de l’autre côté du
rideau.
Tant que nous avons projeté tout ce qu’il y a de négatif en nous sur le monde
alentour, nous ne comprenions pas que les vraies racines de cette négativité
sont en nous, dans notre part d’ombre. Quand enfin nous serons capables
d’accepter cette part d’ombre, alors nous aurons fait la plus grande partie du
chemin. Nous laissons notre ego, avec nos vêtements, en dehors du cercle, et il
ne nous reste plus qu’à faire un pas en avant vers l’ombre.
Il faut faire ce pas les yeux clos, aveugles comme nous l’étions lorsque nous
naquîmes à la vie
Physique. Nous ne savons pas ce qui nous attend. Voir notre visage dans le
miroir de la vérité est imminent, mais nous avons deux mots de passe, qui nous
donnent la force, et l’initié répond à celui qui le questionne : „j’ai deux mots
parfaits : amour parfait et confiance parfaite“ C’est avec amour et confiance
que nous pénétrons dans le cercle, et ce faisant nous nous soumettons à la
réalité que nous avons choisie.
Il est même possible que nous croyions plus en la réalité que nous ne l’avions
fait jusqu’alors,
Particulièrement quand on est jeune. Nous nous donnons tout entier au rituel et
à tout ce qui l’accompagne, et entrons dans le cercle avec Amour afin d’être
accueilli dans les bras de l’initiateur :
„tous ceux qui l’ont sont doublement bienvenus, et je t’en donne un troisième
afin de franchir cette porte que tu crains“
L’initiateur pose l’épée à angle droit avec le manche à balai sur le sol, et
donne le „troisième“ qui n’est pas un mot de passe, mais un baiser. Dans
certains coven l’initié est accompagné par l’initiateur pour passer l’entrée,
mais s’il est accompagné de parrains, ils peuvent, comme dans l’ancienne
tradition, le pousser à l’intérieur du cercle, de telle sorte que l’initiateur
le rattrape avant de lui donner le baiser. Pour un homme qui serait initié par
des femmes, le symbole de la renaissance est d’autant plus fort. La marraine est
la Mère / Prêtresse, qui par un dernier acte fort (la poussée) l’aidera à naître
dans le monde du cercle, tandis que la GPs / Déesse, est la sage femme qui
l’accueille dans ses bras. Une autre possibilité est que ses parrains le portent
dans le cercle, ainsi y entrera-t-il comme en volant, cela pourra donner une
autre dimension au rituel, mais il faut évidemment que la taille et le poids de
l’initié s’y prêtent.