Voici ce que je considère

comme des secrets oathbound

Par Fred Lamond

version française Tof

 

Voici ce que je considère comme des secrets oathbound.

Reprenons la Wiccan Rede : « Si cela ne nuit à personne, faites ce que vous voulez ! »

Sur quoi se baser pour savoir si on fait du mal ou si on pourrait faire du mal à quelqu’un ?

Sur ces critères :

1.   Le secret le plus absolu doit être accordé à l'identité civile des autres Sorcières initiées si elles ne se sont pas « dénoncées » elles-mêmes en publiant des livres sous leur identité civile. Il y a des années, Aidan Kelly a pensé que ce secret était périmé, mais tout le monde ne travaille pas à son compte dans une région où ces sujets ne posent aucun problème.

Un enseignant, un médecin ou une infirmière vivant dans la Ceinture Biblique ou même au cœur de la Californie aurait pu perdre son emploi et même voir sa maison brûler si l’on avait appris qu’il s’adonnait à une pratique liée au « surnaturel », c’est pour cela que l’appartenance à un groupe sorcier ne doit jamais être révélée par autrui.

Soyons clair sur ce que signifie se « dénoncer » soi-même. Publier un article sous son nom dans un petit magazine confidentiel qui n’est lu que par des Gardneriens initiés ne constitue pas une « dénonciation » auprès du grand public. Il en est de même pour la publication, sous un pseudonyme, d'un article ou d'une lettre dans un grand magazine ou sur Internet. D’autres initiés peuvent savoir qui est l'auteur de l’article, mais un non-initié ne le saura pas. Ce n’est que la publication d'un livre sous son nom qui constitue une vraie « auto-dénonciation ». Ainsi personne ne brise de serment s'il mentionne Doreen Valiente, Lois Bourne ou Vivianne Crowley en disant qu’elles sont Wicca ou sorcières.

2.   Les techniques pour lever et projeter de la Puissance devraient aussi être tenues secrètes. Quelqu'un qui les essaie tout seul sans la protection du Cercle d’un coven et sans l’appui des membres expérimentés du coven pourrait ne pas savoir comment revenir à la réalité ordinaire. Il pourrait aussi les utiliser dans des buts contraires à la morale. Le fait que certains auteurs aient déjà révélé certaines techniques ne doit pas constituer pour nous un feu vert pour faire de même. Chaque nouveau livre ou article qui révèle des techniques magiques augmente les chances des magiciens apprenant seuls de parvenir à nuire.

3.   Il ne faut pas parler des buts d’un sort que vient de jeter un coven. On peut en parler, mais beaucoup plus tard et jamais à l'extérieur du Cercle, car cela disperserait la Puissance et réduirait les chances qu’il atteigne son objectif.

4.   La publication des textes de l’initiation et des rituels d'élévation devrait aussi être absolument interdite, parce cela altérerait l'expérience de l’initiation ou de l’élévation pour la personne qui aurait lu le texte en question. Mais il y a bien longtemps que les Farrar et Vivianne Crowley ont gagné de l’argent en divulguant ces textes. Le mieux que nous puissions faire, doit être de recommander aux candidats à l'initiation de ne pas lire de livres dans lesquels les rituels d’initiation et d'élévation sont décrits.

On peut parler ouvertement de tout le reste, particulièrement de notre théologie, des dates de nos festivals saisonniers ouverts, etc….  Les « noms secrets des Dieux » donnent aux membres des coven le frisson d'avoir une connaissance secrète, mais les révéler ne causerait du mal que s'ils constituaient une technique magique par leur vibration propre, ce qui les mettraient dans la rubrique n°2.


Fred Lamond est l'auteur entre autre de Fifty Years of Wicca et Religion sans dogme.
 

 

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