Des Vertus Merveilleuses

de certains types de Pierres Précieuses

par Francis Barrett

version française Tof

 

 


Les magiciens pensent souvent que les pierres héritent des grandes vertus, qu’elles reçoivent des sphères et par l’activité des influences célestes, par le moyen de l’âme ou de l’esprit du monde. Les auteurs ne sont pas d’accord en ce qui concerne la probabilité quelles aient en réalité potentiellement de telles vertus, certains affirment avec autorité qu’aucune vertu occulte ou secrète n’est cachée en elles d’autres exposent avec autant d’assurance les causes et les effets de ces propriétés sympathiques.
Mais, je laisse ces discutions futiles à ceux qui aiment plus que moi la subtilité et les controverses d’autant plus que je n’ai ni le loisir ni le goût à discuter avec des sophistes et des pseudo-philosophes. J’affirme que ces vertus occultes se trouvent partout dans les royaumes animal, végétal et minéral, par des germes ou des idées émanant à l’origine de l’esprit Divin, et par les esprits super célestes et les intelligences qui agissent toujours selon leurs propres tâches et fonctions qui leurs sont attribuées. Leurs vertus sont infusées, comme nous l’avons déjà dit, par l’intermédiaire de l’Esprit Universel, ainsi que par les sympathies et les antipathies générales et manifestes établies par la Loi de la Nature. Parmi une série d’exemples, la magnétite est une des preuves les plus remarquables de la sympathie et l’antipathie dont nous parlons. Parmi les pierres, celles qui ressemblent aux rayons du soleil par leur scintillement d’or (comme l’aétite, une pierre scintillante) protègent de la maladie et des poisons si on les porte au doigt. De même la pierre appelée oeil du soleil qui ressemble à la prunelle de l’oeil, où brille un rayon de lumière, conforte le cerveau et renforce la vue. L’escarboucle, qui brille de nuit, protège de tous les poisons d’air et vaporeux. La chrysolite, de couleur vert clair, si on la tient vers le soleil, on y voit briller un rayon comme une étoile d’or. Elle est particulièrement bonne pour les poumons et soigne les problèmes d’asthme et si elle est percée et qu’on en remplit la cavité avec du crin d’âne et qu’on l’attache au bras gauche, elle repousse toutes les pensées folles, les idées inutiles, les peurs mélancoliques et éloigne la folie. La pierre appelée iris, qui est comme un cristal coloré, lorsqu’on en trouve une de forme hexagonale, si on la tient dans l’ombre et que le soleil brille en elle, il y aura un arc en ciel dans les airs. La pierre héliotrope, verte comme un jaspe ou une émeraude, constellée de points rouges, rend le porteur constant, connu et célèbre et induit sa longévité. Il y a aussi une propriété merveilleuse dans cette pierre, elle brille tant dans les yeux des hommes qu’elle rend son porteur invisible mais alors il faut lui appliquer l’herbe ayant le même nom : l’héliotrope (ou le tournesol) et ces types de vertus sont mentionnés dans leurs écrits par Albert le Grand et Guillaume de Paris. La jacinthe tient aussi une vertu du soleil contre les poisons, les pestilences et les vapeurs pestilentielles et rend son porteur plaisant et acceptable et le conduit aussi à gagner de l’argent simplement en la gardant dans sa bouche, il encourage merveilleusement le coeur et renforce l'esprit. Il y a aussi la pyrophilos, colorée de rouge, dont Albert le Grand dit qu’Esculape en fait mention dans l’un de ses épîtres à Octavius César : « Il y a certains poisons, si intensément froids, qu’ils préservent le coeur de l’homme, lorsqu’il est extirpé, de la combustion. Ainsi, s’il on le met au feu il se transforme en pierre, appelée la pyrophilos » elle possède une vertu merveilleuse contre le poison et elle rend infaillible le porteur qui sera connu et redouté de ses ennemis. On dit qu’Apollonius a trouvé une pierre appelée pantaura, (qui attirera d’autres pierres, comme la magnétite attire le fer) qui est le plus puissant des antipoisons. Elle est tachetée comme la panthère et c’est pour cela que des naturalistes ont donné à cette pierre le nom du pantherus, Aaron l’appelle evanthum et certains, à cause de sa variété, l’appellent pantochras.

 

 

 

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