La Première Sorcière
par Patricia Crowther version française Véro
Une question a été posée, dans le but de remettre en question le système des degrés et c’est « qui a initié la première sorcière » ? Une telle question prouve tout de suite que celui qui la pose n’a pas une vision très étendue des choses, c’est un peu comme demander « qui de la poule ou de l’œuf était là en premier » A supposer que la question concerne strictement l’Art, la personne qui a initié la première sorcière serait l’homme ou la femme qui le fit quand le mot « sorcière » fut utilisé pour la première fois. Avant cela les initiations trouvaient leur place dans la structure de l’ancienne religion, quand les néophytes reconnaissaient qu’ils entraient en prêtrise. Ce n’est rien d’autre que cela.
Il y a toutefois une réponse plus mystique à cette question. Le « gospel of the witches » de Leland raconte comment la Déesse Diane donna naissance à sa fille Aradia. Dans cette légende Diane dit à sa fille « tu seras la première sorcière connue, et tu seras la première dans le monde entier ». Diane explique bien à Aradia qu’elle, Diane, est la Reine de toutes les sorcières, et que quoi que ce soit qui sera demandé à la mère par le biais de la fille sera exaucé. Et nous y voilà ! Une ancienne légende au sujet d’une déité féminine qui envoie sa fille sur Terre –un avatar féminin ! Il est donc clair que la première sorcière sur Terre fut Aradia.
Ces temps derniers il y a eu de nombreuses discussions au sujet de l’étymologie du mot « witch » Les solutions divergeaient selon les auteurs, et dans beaucoup de cas ce qui était donné comme « source » n’était en fait qu’une similitude de forme. Malgré la connotation diabolique qui fut donnée au mot par les autorités ecclésiastiques du Moyen Age, et qui continue aujourd’hui dans certains dictionnaires, il y a une évidence contraire. Des sources germaniques disent que le mot « witch » appartient à une famille de mots qui sous-entendent une signification qui serait « mis à part comme sacré » ou « personne ayant le pouvoir de faire du sacré ». Voilà qui rejoint exactement ce que signifiait la prêtrise de l’ancienne religion !