La vision d’une sorcière de la sorcellerie

(extrait d'un journal britanique)  version française Tof  

Soigner, la Survie et la Réincarnation font partie de leurs croyances

 

Jeudi de la semaine passée, au siège de l’association spirite de Marylebone, une sorcière a répondu aux calomnies lancées contre les sorcières.

Le Dr G. B. Gardner est une sorcière et un homme. Il insiste sur le fait que le mot « Witch » désignait les hommes comme les femmes. Le mot « Witch » vient de Wica qui signifie « les sages ».

Le Dr Gardner est un membre de l’un des rares coven sorciers du pays et le directeur du Musée de la Sorcellerie et de la Magie de l’Ile de Man, plus connu sous le nom de Moulin des Sorcières. Le Dr Gardner est un anthropologiste distingué considéré comme un expert des anciens cultes.

« Ce doit être la première fois que de telles explications sur les croyances et la religion qui se cachent derrière la sorcellerie sont données publiquement par quelqu’un qui est en contact avec des personnes qui ont ces croyances et pratiquent cette religion » déclare Gardner.

 

L’Ancienne Religion

« La sorcellerie est une des plus anciennes religions connues au monde, elle nous vient de l’Age de Pierre » fait il remarquer.

Même si les sorcières n’ont pas de livre de théologie et qu’il est impossible de dire qu’elles étaient à l’origine leurs croyances, il est certain qu’elles croyaient en une vie future et probablement en une idée de parenté avec les animaux et cela des milliers d’années avant les théories de Darwin.

Les sorcières ont aussi une tradition d’amitié et de filiation avec les animaux.

Les sorcières acceptaient les croyances en de nombreux dieux et le fait que chaque dieu avait ses fidèles et ses propres lieux de récompense et de châtiment dans l’après vie. Les sorcières avaient leurs propres dieux et déesses dont les noms furent tenus strictement secrets, en partie par peur superstitieuse que d’autres puissent leur rendre un culte et les supplanter dans le culte de la Wica.

Peut être aussi parce qu’ils utilisaient les noms de leurs dieux pour faire de la magie et car ils s’en servaient comme signe de reconnaissance. Si quelqu’un connaissait le nom des dieux il faisait parti du culte. Le Dr Gardner a nié officiellement que la raison de cacher les noms des dieux était qu'ils s’agissaient de noms du diable. Certains étaient connus dans la mythologie celte, mais seules les sorcières ont conservé la vraie nature et les attributs de certains personnages plutôt obscurs. 

La réincarnation est une des parties les plus importantes de la foi sorcière. Les morts vont dans le domaine des dieux, un « pays d’été » ou paradis Spirituel, un lieu où l’on apprend et où l’on se régénère.

Ils y restent jusqu’à ce qu’ils soient purifiés et prêts à re-naître. Personne ne se réincarne avant d’avoir purgé ses fautes et d’être prêt à re-naître.

Se servir de la magie de manière impropre est une faute très grave selon le code sorcier.

« Les Puissants » sont considérés comme les Ames de la Wica qui s’étant réincarnés de nombreuses fois ont atteint un statut de demi-dieu et n’ont plus besoin de passer une nouvelle vie sur la terre. 

 

L’Après Vie

La foi sorcière incite à vivre une vie convenable dans l’espoir d’obtenir une place bonne dans l’après vie.

En générale les sorcières prient pour re-naître dans leur tribu ou clan parmi ceux qu’elles aiment.

Pour les sorcières, les dieux ne sont pas tout puissants. Leurs dieux veulent le bien de l’homme et souhaitent la fertilité pour l’homme, les animaux et les champs, mais pour y arriver, ils ont besoin de l’aide de l’homme.

L’homme aide les dieux par la danse et par d’autres rites. Les rites étaient basés sur la magie sympathique, l’idée était que ce qui se ressemble s’assemble et aussi que ce qui apporte du plaisir aux hommes en apporte aux dieux. 

Il est inexact que les sorcières demandent à leurs nouveaux membres de renoncer à leur religion précédente. Elles comprennent que quelqu’un puisse rendre un culte à plus d’un dieu.

Les sorcières furent souvent accusées de profaner ou de parodier les rites des autres, en particulier de célébrer des « Messes Noires » où les pratiques chrétiennes sont ridiculisées et où l’on rend un culte au Diable.

Ce que les érudits oublient de préciser c’est que pour les sorcières célébrer une « Messe Noire » serait totalement futile sauf si elles sont d’assez bonnes chrétiennes pour croire en l’eucharistie.

 

Pas Chrétiens

Les Wica ne sont pas chrétiens. Ils n’auraient aucun intérêt à insulter un morceau de pain. Le faire serait sans intérêt que ce soit magique ou en religion intervertie.

Il y a une cérémonie sorcière appelée « Gâteaux et Vin » où des gâteaux et du vin sont bénis et consommés. Ce peut être une imitation de « l’Agape » des chrétiens ou une fête d’amour, même si elle est probablement bien plus ancienne. 

De toute façon, il est tout à fait normal d’avoir un petit repas après un rituel éprouvant et de bénir ce repas si le rituel était religieux.

Il n’est dit nulle part que les gâteux étaient transformés en chair et sang ou en quoi que se soit d’autre. Il n’y a pas de crucifix inversé ou non ni de parodie de sermons. Il n’y a ni hommage ni louange rendu au diable ni liturgie diabolique. Rien n’est prononcé à l’envers, et aucun geste n’est fait de la main gauche sauf si lorsqu’on a besoin des deux mains. Le fait que le coven rit et prie lors des rites peut avoir donné l’idée que le culte sorcier était diabolique. Certains esprits puritains pensent qu’un rite religieux qui apporte du bien-être aux gens, doit être diabolique.    

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